Il est intéressant de découvrir certaines des innovations technologiques les plus intéressantes et qui permettent de soutenir les activités des personnages ayant un rôle de responsabilité dans la gestion de la sécurité sur les chantiers. L’objectif est de constituer un point de départ utile dans le cadre du processus de transition numérique qui permet une approche plus moderne de la gestion de la sécurité sur les chantiers, dans le but de garantir un niveau de sécurité toujours plus élevé pour les travailleurs.
Modélisation des données du bâtiment
La technologie BIM soutient depuis des années les acteurs du secteur de la construction dans la conception et la gestion des bâtiments et des infrastructures connexes. L’un des plus grands avantages de l’utilisation du BIM est sa capacité à représenter et à générer des graphiques et des rapports contenant des informations pour chaque élément d’intérêt. Ces éléments accompagnent l’ouvrage lui-même tout au long de son cycle de vie. En outre, la BIM s’est avérée efficace non seulement dans la phase de conception, mais aussi dans la phase d’exécution en termes de prévision des risques potentiels et de simulation des processus de construction ainsi que des méthodes de travail sûres. La mise en œuvre d’un modèle BIM du chantier permet au responsable de la sécurité de concevoir et de gérer les phases les plus critiques du chantier ou les transitions entre les phases. De surveiller le chantier et les problèmes d’interférence, ou de développer un programme d’information/formation visio-expérimental pour les travailleurs employés sur le chantier, sur la base des caractéristiques exactes du chantier. L’application de suivi de chantier fait partie de ces solutions innovantes.
L’innovation et la numérisation au service de la sécurité des chantiers de construction
L’évolution de la technologie dans les activités de chantier, l’utilisation de nouveaux matériaux, de nouvelles machines et d’équipements numériques, entraînent nécessairement le besoin d’innovation technologique et de nouvelles méthodologies pour soutenir les stratégies de prévention des risques et de protection adoptées sur le chantier par les responsables de la gestion de la sécurité. Ces derniers temps, de plus en plus de professionnels et d’entreprises s’équipent d’outils innovants non seulement pour améliorer leur productivité et leur efficacité, mais aussi pour améliorer les normes de sécurité. On parle beaucoup de la réalité virtuelle (« Virtual Reality ») et de la réalité augmentée (« Augmented Reality ») pour la formation expérientielle, de l’utilisation des technologies BIM (« Building Information Modelling ») pour la représentation des sites, et de la RFID (« Radio Frequency IDentification ») pour le suivi en temps réel des travailleurs, des machines et des équipements.
Réalité virtuelle
Dans le domaine de la construction, la réalité virtuelle est déjà largement utilisée, notamment dans les secteurs de l’immobilier et de l’ingénierie des installations. Dans le secteur de la sécurité, en revanche, cette technologie ne s’est imposée que ces dernières années, et principalement dans le domaine de l’éducation et de la formation. Elle permet de développer des programmes de formation immersifs et participatifs, destinés spécifiquement à des figures particulières de chantier (grutiers, pompiers, excavateurs, opérateurs en milieu confiné). La réalité virtuelle peut préparer les travailleurs aux activités qu’ils seront appelés à réaliser sur le terrain, en leur permettant de reconnaître, dans un environnement sûr et contrôlé, des sensations et des peurs qu’ils ne pourraient pas éprouver avec une formation traditionnelle en salle de classe. De même, cette solution les entraîne, avec le soutien d’une équipe d’experts, à agir en conséquence. Il est possible, par exemple, de créer un modèle BIM du chantier de construction et de le parcourir virtuellement, en étudiant la façon dont certaines activités sont réalisées, le passage des installations, la position des espaces confinés ou des cavités.
Réalité augmentée
La réalité augmentée permet d’établir un dialogue interactif, intuitif et en temps réel entre l’opérateur, qui est directement présent sur le chantier, et les bases de données où sont stockées et mises à jour les informations relatives à la sécurité. À l’aide d’une tablette ou d’un Smartphone équipé d’applications de réalité augmentée et connecté au réseau, l’opérateur sur le chantier est en mesure d’interagir avec des marqueurs physiques spécifiques placés sur le terrain (par exemple, des symboles appliqués sur des panneaux temporaires). Ces marqueurs le connectent rapidement à la base de données et directement aux informations nécessaires. Il est également possible d’utiliser des Smartphones ou des casques spéciaux qui, grâce à la technologie GPS et à une caméra vidéo, peuvent enrichir la vue du travailleur en termes d’informations, en montrant en temps réel des données géolocalisées dans l’espace. De même, ces outils permettent de mettre en évidence les risques et les facteurs qui peuvent affecter l’exécution de l’activité. La technologie peut donc être largement utilisée dans le domaine de l’éducation et de la formation à la sécurité, en permettant aux travailleurs de faire l’expérience de scénarios à risque grâce à des instructions à l’écran, réduisant ainsi les coûts et les risques de la formation directe sur le terrain.